« Au rendez-vous de notre départ, nous avons eu l’heureuse surprise de la visite d’une classe d’école primaire. Nos AMI, 6 ou 8, berlines ou breaks, sont des voitures bien étranges pour eux. Des capots étaient ouverts et les questions ont fusé. De fil en aiguille, je me suis trouvé dans la situation de leur expliquer non seulement les divers éléments, mais aussi le cycle à quatre temps. A ce moment, l’institutrice m’a demandé : « C’est cela le cycle à quatre temps ? Vous avez toujours été plongé dans le monde automobile ? » Franchement interloqué par ces deux questions, je lui ai répondu que notre génération née dans l’après-guerre avait grandi avec la diffusion de l’automobile populaire. « Pour notre génération, la voiture c’était la liberté, la liberté d’aller où l’on voulait, quand on voulait, comme on le voulait. Et surtout pour ceux qui habitent dans de petites villes, à la campagne. Contrairement à ce que certains feignent de croire, nous n’avons pas et nous n’aurons jamais l’immense avantage de disposer de rames de métro à la cadence d’une toutes les dix minutes quand ce n’est pas dans un délai plus court. Dans les petits villages de campagne, il n’y a même aucun transport en commun ! » Et l’institutrice a insisté sur ce point auprès des enfants : « Vous avez compris ? L’automobile, c’est la liberté d’aller où l’on veut, quand l’on veut, comme l’on veut ».
Les enfants en ont aussi profité pour monter à bord des AMI, découvrir les commandes, en particulier un certain klaxon. Quel concert ! »